L’Histoire
Des Étrusques à l’héritage romain
La viticulture dans les Grés de Montpellier remonte au temps des Étrusques, comme en atteste le site de Lattara proche de Montpellier, dans lequel a été retrouvé un pressoir gardant des traces de pépins de raisin. Le vignoble est une vraie voie de passage, traversée d’Est en Ouest par la « Via Domitia », jalonnée d’oppidums comme le site d’Ambrussum à Lunel et le long de laquelle les romains ont développé la culture de la vigne et le commerce des vins.
Règle des Bénédictins et empreinte des moines Cisteriens
En 782, Witiza, né à Sextantio (Castelnaule-Lez), plus connu sous le nom de Saint-Benoît, fils du comte de Maguelonne (siège de l’Évêché), renouvelle la règle des Bénédictins et introduit l’obligation de planter la vigne. Les cisterciens fondent à partir de 1138 un réseau d’abbayes parmi lesquelles celle de Valmagne dotée dès l’origine d’un vignoble à base de morrastel, cépage qui, après avoir disparu, se développe à nouveau.
Des temps modernes à aujourd’hui
Dès le XVIIIème siècle, des « Folies montpelliéraines » et des châteaux viticoles cernés par leur vignoble de taille importante, renforcent la vocation viticole de la région.
Ils perdurent en tant qu’acteurs de l’appellation, aux côtés de châteaux plus récents et d’exploitations au parcellaire dispersé en « biens de village » parfois répartis sur plusieurs communes.
A la fin du XIXème siècle, les peintres impressionnistes Frédéric Bazille et Gustave Courbet immortalisent les vignobles de coteaux des alentours de Montpellier.
La ville de Montpellier, barycentre de l’appellation, acquiert une réputation viticole internationale grâce notamment à l’invention de l’alambic par Arnaud de Villeneuve (14ème siècle) et à son école. L’illustre Henri Marès gagne la reconnaissance du Midi en établissant le protocole du soufrage des vignes contre l’oïdium.
Puis, lorsque le phylloxéra envahira le vignoble français, la recherche agronomique montpelliéraine découvrira les moyens de lutte contre cet insecte.
De nos jours, grâce au pôle Agropolis, qui en fait le deuxième ensemble agronomique mondial, Montpellier rayonne sur l’agriculture, la viticulture et l’agro-alimentaire international.
Début de l’aventure collective “Grés de Montpellier”
En 1993 une poignée de vignerons crée un syndicat pour la reconnaissance des Grés de Montpellier;
« grés » désignant en occitan, des terres de coteaux pauvres et caillouteuses.
Ils identifient le potentiel du terroir et le travail de certains vignerons sur un niveau qualitatif supérieur. Dès 1997, les producteurs des Grés de Montpellier appliquent des règles de production au niveau des rendements, de l’encépagement, de l’âge des vignes, de la sélection parcellaire, de l’élevage au travers d’un cahier de charges strict.
Reconnu par décret: dénomination de l’appellation Languedoc en 2003, les vignerons renforcent leur identité par la création d’une bouteille syndicale gravée en 2011.
Les vignerons des Grés de Montpellier sont fortement engagés dans des pratiques agronomiques écologiquement responsables. Plus de 85% d’entre eux sont en démarche agro-environnementale certifiée et plus de 75% en agriculture biologique et conversion en agriculture biologique.